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Crédit photo Wikipédia et NASA
Le rôle essentiel des ports dans le commerce maritime iranien
Le transport maritime joue un rôle fondamental dans le commerce mondial qui est rappelons-le sous embargo américain, puisqu'il représente plus de 90 % des échanges internationaux. Pour l'Iran, doté d'un vaste potentiel maritime, notamment dans ses régions méridionales, ce mode de transport est considéré comme la clé principale du développement économique. Le pays dispose de 21 ports commerciaux qui permettent l'importation et l'exportation de marchandises. En 2019-2020, ces ports ont traité 139,65 millions de tonnes de marchandises, dont 95,48 millions de tonnes de produits non pétroliers. L'importance croissante des ports dans le bon fonctionnement d’une économie est évidente, car toute perturbation de l'activité peut avoir des implications majeures pour son économie. La situation est pour régime iranien plus épineuse sa stabilité pouvant être fragilisée.
Le poids économique et stratégique du port de Shahid Rajaee
Parmi les nombreux ports iraniens, le port de Shahid Rajaee revêt une importance exceptionnellement importante. Situé sur la rive nord du détroit d'Ormuz, près de Bandar Abbas, il est le plus grand port commercial d'Iran et le principal port de conteneurs du pays. Il constitue une infrastructure essentielle du commerce maritime iranien, agissant comme un carrefour maritime stratégique.
Les chiffres soulignent son rôle dominant :
- Il gère 85 % de toutes les opérations de chargement et déchargement dans les ports iraniens.
- Il assure 70 % du trafic commercial total de l'Iran.
- Il est la "porte d'or" de l'économie iranienne, représentant 50 % du commerce du pays.
- Il permet le transit d'environ 80 à 100 millions de tonnes de marchandises par an.
- Il couvre environ 2 400 hectares et il est classé comme une zone économique spéciale.
On peut aussi préciser qu’il est connecté au réseau ferroviaire national, jouant un rôle clé dans la liaison du transport maritime aux marchés intérieurs iraniens et aux réseaux ferroviaires des pays voisins comme le Turkménistan, la Turquie et l'Azerbaïdjan.
Sa position près du détroit d'Ormuz est également d'une importance stratégique majeure, car cette voie navigable voit transiter un cinquième (ou 20 %) de la production mondiale de pétrole. De plus, il joue un rôle important dans les exportations iraniennes.
Les secteurs touchés par l'explosion et ses conséquences potentielles
L'explosion du 26 avril 2025, survenue dans une zone de stockage de matières dangereuses et chimiques, a entraîné l'incendie de plusieurs conteneurs et un immense panache de fumée noire toxique, ce qui a conduit à un ordre de confinement pour les habitants de Bandar Abbas en raison du danger potentiel de contamination atmosphérique. L'onde de choc a causé des dégâts structurels à des kilomètres à la ronde (Source : Wion, "Who Is Responsible For Iran's Port Explosion?" | The West Asia Post : youtube).
Que voit-on sur cette photo ?
Crédit photo : Agence de Presse
Zone de fumée : Au moment ou la photo a été prise, La colonne de fumée s'élevait d'une zone relativement localisée dans le port. La fumée est dense et s'étend verticalement, ce qui suggère une source de chaleur intense.
Zone affectée : La zone directement affectée par l'incendie semble être une petite partie du port. Le port de 2400 hectares est beaucoup plus grand que la zone visible en feu. Elle touche entre 5 et 10 % de la zone portuaire.
Infrastructure : On peut voir des infrastructures portuaires, des routes, et des bâtiments autour de la zone de l'incendie. La zone en feu semble être située près de ces infrastructures, mais il est difficile de déterminer l'étendue exacte des dégâts sans plus d'informations.
Zone affectée : La zone directement affectée par l'incendie semble être une petite partie du port. Le port de 2400 hectares est beaucoup plus grand que la zone visible en feu. Elle touche entre 5 et 10 % de la zone portuaire.
Infrastructure : On peut voir des infrastructures portuaires, des routes, et des bâtiments autour de la zone de l'incendie. La zone en feu semble être située près de ces infrastructures, mais il est difficile de déterminer l'étendue exacte des dégâts sans plus d'informations.
Les conséquences immédiates de l'explosion sont et seront lourdes :
- des navires sont et seront bloqués en mer
- les importations et exportations seront réduites ou stoppées et impacteront les secteurs industriels (automobiles, médicaments).
- A court et moyen terme, le nombre de décès et de blessés sur-solliciteront les capacités des hôpitaux et désorganiseront les activités sur le port et les entreprises autour de celui-ci.
Bien qu’aucune étude ait été rendue publique récemment, une étude datant de 2013 avait estimé les conséquences économiques d'une perturbation de 90 jours de l'activité du port de Shahid Rajaee sur la production nationale. Cette étude a conclu qu'une telle fermeture entraînerait une réduction de la production nationale totale d'environ 133 000 milliards de Rials, ce qui représentait 1,31 % du produit national brut à l'époque :
- Perte de revenu national brut due à la baisse des exportations : 22 mille milliards de Rials (0,2 % du revenu national brut).
- Perte de revenu national brut due à la perturbation des importations intermédiaires : 76 mille milliards de Rials (0,7 % du revenu national brut).
- Perte de revenu national brut due à la perturbation des importations finales : 34 mille milliards de Rials (0,3 % du revenu national brut).
L'étude de 2013 (Mohajeri, P.1, Banouei, A. A.2, Rahmanpoor, S.3) a également montré que la réduction de la production au niveau national affecterait principalement les secteurs industriels (73 % de la réduction totale), suivis par les services (11 %) et l'agriculture (5 %). Les résultats de cette recherche soulignent que, suite à la cessation des activités du port, divers secteurs économiques subiraient des dommages importants.
Du point de vue iranien, l'analyse des conséquences économiques potentielles d'une perturbation portuaire prolongée, comme celle de 2013, met en évidence la nécessité de réduire la dépendance aux importations et d'accroître leur résilience économique. Des mesures telles que le choix de nouveaux ports, la modification et meilleure gestion et répartition des horaires d'exploitation portuaire augmenteraient la résilience du site.
Conclusion
Accident industriel, ou pas, l'explosion au port de Shahid Rajaee est un événement tragique dont les causes font l'objet d'une enquête. Les autorités privilégient l’hypothèse de la combustion d’un mélange de bitume et paraffine. Les analyses chimiques, les analyses vidéo et audios, les analyses scientifiques apporteront leur éclairage. En attendant d'en savoir plus, cet incident met l’accent sur une fragilité des infrastructures maritimes en l’occurrence iraniennes, fragilités qui avaient été soulevées en 2013 : une grande dépendance.
Cet événement souligne l'importance capitale d'une planification proactive et de stratégies préventives pour réduire les conséquences des perturbations, ici, portuaires et renforcer la résilience d’un secteur ou d’un territoire.
Cet événement souligne l'importance capitale d'une planification proactive et de stratégies préventives pour réduire les conséquences des perturbations, ici, portuaires et renforcer la résilience d’un secteur ou d’un territoire.
Pourquoi une approche OSINT
L'approche OSINT (Open Source INTelligence ou Renseignement. d'origine sources ouvertes) appliquée à l'explosion du port de Shahid Rajaee permet d'essayer de comprendre l'événement.
C'est exercer son esprit critique avec une méthodologie.
Ici, l'intérêt principal réside dans l'étude de l'analyse d'impact de cette catastrophe sur le pays et non la recherche à tout prix du responsable voire du coupable.
L'OSINT vise ici à transformer des indices publics en connaissances pour évaluer les conséquences de l'incident à différents niveaux. La méthodologie employée, implique l'analyse de données économiques accessibles, l'observation des photographies et des vidéos pour identifier les zones affectées et la fumée, ainsi que l'examen de sources préexistantes pour réaliser des projections. Il s'agit d'utiliser des informations de sources ouvertes pour reconstituer les faits et leurs implications, complétant potentiellement les enquêtes officielles en intégrant diverses analyses. Ensuite, la démarche Osint nous invite à prendre de la hauteur. Un parallèle qui serait interessant de faire, est de comparer cet événement à l'explosion du port de Beyrouth, en terme de communication, de gestion de crise, d'aide aux victimes, de suivi. Comment ce pays va-t-il se relever ? Quel chemin va-t-il suivre ?
C'est exercer son esprit critique avec une méthodologie.
Ici, l'intérêt principal réside dans l'étude de l'analyse d'impact de cette catastrophe sur le pays et non la recherche à tout prix du responsable voire du coupable.
L'OSINT vise ici à transformer des indices publics en connaissances pour évaluer les conséquences de l'incident à différents niveaux. La méthodologie employée, implique l'analyse de données économiques accessibles, l'observation des photographies et des vidéos pour identifier les zones affectées et la fumée, ainsi que l'examen de sources préexistantes pour réaliser des projections. Il s'agit d'utiliser des informations de sources ouvertes pour reconstituer les faits et leurs implications, complétant potentiellement les enquêtes officielles en intégrant diverses analyses. Ensuite, la démarche Osint nous invite à prendre de la hauteur. Un parallèle qui serait interessant de faire, est de comparer cet événement à l'explosion du port de Beyrouth, en terme de communication, de gestion de crise, d'aide aux victimes, de suivi. Comment ce pays va-t-il se relever ? Quel chemin va-t-il suivre ?
Resume : An explosion at Iran's Shahid Rajaee port on April 26, 2025 caused 70 deaths and 1000 injuries. This port, near Bandar Abbas, is Iran's largest, handling 70-85% of its total traffic and 50% of its trade, vital for the economy. The incident involved hazardous materials storage, causing fires and toxic smoke, affecting an estimated 5-10% of the port area. Consequences include blocked ships and disrupted trade, impacting industries. A 2013 study suggested a 90-day closure could reduce GNP by 1.31%. The cause is investigated (bitumen/paraffin mix favored). The event highlights Iran's infrastructure fragility and dependency on this site
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Crédit photo : Wikipédia
Crédit des voix : Notebooklm
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